Rapport alternatif et evaluatif des ongs sur l'application de la convention relative aux droits de l'enfant par la Republique Democratique du Congo (2000)
La République Démocratique du Congo est située en Afrique centrale. C’est l’undes pays dont plus de la moitié de sa population est constituée de personnes âgées de moins de 18 ans (58,9%). (1) Cependant, ici, les mécanismes juridiques tant internationaux que nationaux de promotion et de protection des droits de l’enfant ne sont pas connus et appliqués tant par les gouvernants que les gouvernés. En conséquence, les enfants congolais sont en grand nombre dans la rue, exploités économiquement ou sexuellement, prostitués, analphabètes ou déscolarisés, privés des soins de santé primaires, touchés par les MST/SIDA, victimes de mortalité infantile et de la pauvreté économique, combattants armés si non en séparation avec leur famille d’origine, en détention prisonnière, déplacés ou réfugiés de guerre.A cause de l’absence d’une politique nationale perceptible en faveur de l’enfant et de l’effondrement de l’environnement juridique politique, économique, social et culturel du pays, les structures de protection de l’enfant que sont : le Conseil National de l’Enfant, les Ministères des Droits Humains, de l’Education, des Affaires sociales s’avèrent incapables d’assurer à celui-ci ses droits fondamentaux et de lui garantir un avenir meilleur. De sorte que, 10 ans après la ratification et la mise en vigueur par le pays de la Convention relative aux droits de l’enfant, la survie des enfants congolais est encore soumise aux pratiques traditionnelles dégradantes au regard du modernisme prôné par le mouvement international des droits de l’homme. Le présent rapport est le fruit de quelques ONGs congolaises qui se sont regroupées et réunies de manière informelle du 12 septembre au 27 octobre 2000 au siège de International Human Rights Law Group en vue de présenter leur rapport alternatif destiné au Comité des droits de l’enfant à Genève. Les démarches menées en vue d’obtenir le rapport officiel du Gouvernement adressé au comité n’ayant abouti qu’à obtenir celui de 1997 qui avait été rejeté par le Comité et renvoyé encore pour une seconde fois au comité en 1998 sans modification quant au fond, le Groupe de travail n’a pu faire son rapport qu’en tenant compte de la Convention et du guide pour les ONGs établissant des rapports destinés au Comité d’une part et de la réalité sur terrain d’autre part.
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